La drauche et le centre ou les vessies et les lanternes...
Les Bernard Kouchner, Eric Besson, Fadela Amara et autres Jean-Marie Bockel ont beau s'épuiser à se gonfler de vent comme les vessies qu'on prenait jadis pour des lanternes tant le vide qui les emplissait les rendait diaphanes, rien n'y fera.
Les baudruches éclateront bientôt, retombant sur les épines douloureuses de la réalité, quand le vent des médias ne les portera plus, quand le prince qui les a choisis se lassera de leurs rares états d'âme.
Car l'ouverture, en politique, n'a rien à voir avec le débauchage de quelques personnalités à qui on offre un strapontin, un maroquin ou un bilboquet pour mieux les asservir ou les neutraliser.
L'ouverture passe un apport d'idées et de pratiques, une synthèse des positions ou des orientations, le développement d'une convergence réelle vers des propositions solidaires.
L'ouverture devrait être un enrichissement et non le ralliement "alimentaire", la capitulation en rase campagne pour tenter de ne pas rater ce que d'aucuns croient être le train de l'histoire.
La vraie ouverture transcende la droite et la gauche pour ne privilégier que l'intérêt général.
La drauche alors peut-elle être cette lanterne qui éclairera la nuit des inégalités, des injustices et des souffrances dont notre société ne parvient pas à s'extraire ?
Certainement, si nous savons ne pas confondre la drauche avec le centre.
Ni à droite, ni à gauche ne signifie pas au centre.
Ni à droite, ni à gauche ne désigne pas un indéfinissable ailleurs que Michel Jobert n'a jamais localisé!
Créer des synergies, développer des convergences, ce n'est pas retourner dans le marigot des alliances d'appareils, dans le ventre mou des promesses jamais tenues.
S'émanciper des luttes d'appareils où quelques élus s'appliquent à pérenniser leurs rentes de situation, ce n'est pas changer la poule aux œufs d'or de pré carré !
L'école, l'emploi,, le système de santé et le respect de l'environnement doivent aider à construire une société solidaire et responsable.
La laïcité et le respect de l'autre doivent garantir le développement harmonieux de tous les individus, par delà leurs cultures ou leurs croyances.
Et quand ces exigences sont posées pour construire la société de demain, il faut encore pour réussir que nous sachions abandonner les pratiques qui ont failli, tourner le dos à la gestion politicienne des problèmes que rencontre notre pays.
La drauche peut évidemment incarner une véritable ouverture. Celle qui passera par une approche réellement citoyenne de la vie politique, celle qui éloignera la pratique politique des seules ambitions personnelles.